Les inondations dévastatrices qui ont frappé l’île Maurice suite au passage du cyclone Belal en janvier, ont été un rappel brutal de notre impact sur l’environnement. Elles sont le cri désespéré de la Terre, étouffée par nos négligences et nos déchets. Ces flots dévastateurs ont rejeté à nos pieds toute l’horreur de notre propre irresponsabilité. Le Caudan Waterfront, joyau touristique, était devenu le théâtre d’une pollution à ciel ouvert, révélant la laideur de nos habitudes.Mais ce n’est pas seulement l’île Maurice qui est touchée. C’est la planète entière qui suffoque sous le poids de nos déchets.
Par Laura Samoisy
Des montagnes de plastique dans les océans aux décharges à ciel ouvert défigurant nos paysages, nous avons semé les graines de notre propre destruction. Et pourtant, malgré les avertissements répétés de la nature, nous continuons à agir comme si la Terre était un dépotoir, sans qu’il n’y ait de conséquences.
Il est temps de changer de cap, d’écouter le cri de détresse de notre planète, avant qu’il ne soit trop tard. L’initiative de la Rodrigues Kitesurfing Association (RKA) est un pas louable dans cette direction. Pour la 9e édition du Rodrigues International Kitesurf Festival, qui se tiendra du 24 au 28 juillet à Anse Mourouk, la RKA a choisi comme thème «Be Smart, Go Green», avec comme fil conducteur, une campagne de sensibilisation coup de poing contre la pollution due aux déchets. Car Rodrigues n’échappe pas non plus à ce fléau, comme nous raconte Mireille Sagor, guide randonnée. «Certains sentiers de randonnées à Rodrigues sont jonchés d’ordures», déplore-t-elle, avec colère.
La lutte contre la pollution due aux déchets est l’affaire de tous. Mais une seule action ne suffira pas. Il faut un engagement collectif, un soulèvement citoyen contre l’indifférence et l’apathie. Gouvernements, entreprises, associations, citoyens… Nous devons tous prendre nos responsabilités et agir maintenant, avant qu’il ne soit trop tard.
Car le temps presse. Chaque jour qui passe, nous rapproche un peu plus du point de non-retour, où les dégâts causés à notre planète seront irréparables. Nous ne pouvons plus nous permettre d’attendre que d’autres agissent à notre place. Nous devons être les artisans de notre propre salut, les gardiens vigilants de notre Terre nourricière. Il est encore temps d’agir !
