Le Chef Commissaire de Rodrigues et Commissaire de l’Environnement, Franceau Aubret Grandcourt, fait partie de la délégation mauricienne présente à la COP 30 à Belém, au Brésil. Sa participation à cet évènement d’une extrême importance qui a ouvert ses portes le 10 novembre et qui prend fin ce vendredi 21 novembre, est essentielle pour faire entendre la voix de Rodrigues au sein de cette instance internationale majeure, notamment sur les questions qui relèvent de sa commission, dont l’environnement. Il accompagne le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et du Commerce international, Dhananjay Ramful, qui mène la délégation officielle.
La Rédaction/Photos : DR
La 30ᵉ Conférence des Parties (COP) à la CCNUCC met cette année en avant les liens entre climat, biodiversité, systèmes alimentaires et droits des communautés locales — autant de thèmes qui concernent directement Rodrigues en tant que territoire insulaire.

Un appel fort à l’action climatique mondiale
Lors du Segment de haut niveau, le 17 novembre, le ministre Ramful a livré un discours percutant. « Dix ans après les promesses de l’Accord de Paris, malgré nos bonnes intentions, nous réalisons que nous n’avons pas fait assez. La COP 30 doit être le moment de vérité : transformer les promesses en progrès, et l’ambition en action. »

Il a rappelé que la Cour internationale de Justice a confirmé le devoir des États de protéger le système climatique, insistant sur le caractère vital de l’action climatique pour les petits États insulaires en développement (PEID), dont fait partie Rodrigues. Il a conclu en soulignant que : « l’ambition nationale ne peut réussir sans solidarité mondiale. L’inaction est une folie. »
Rencontres bilatérales : des opportunités stratégiques

En marge de la COP, plusieurs rencontres bilatérales ont eu lieu, ouvrant la voie à de nouvelles coopérations qui pourraient bénéficier à Maurice et Rodrigues :
Royaume-Uni : soutien réaffirmé aux PEID, discussions sur l’Indice de vulnérabilité multidimensionnelle (MVI) et avancement de la domestication de l’accord BBNJ, avec un atelier prévu en janvier 2026.
Palaos : échanges autour des obstacles rencontrés par les petits États océaniques pour accéder aux financements climatiques, et volonté commune de renforcer la collaboration.
Partenariat renforcé avec l’Italie

La COP 30 a également permis la signature d’un protocole d’accord entre le ministère mauricien de l’Environnement et celui de l’Environnement et de la Sécurité énergétique de l’Italie. Une visite technique italienne est prévue l’année prochaine, avec des perspectives de financement via l’Italy Climate Fund.
Coopération active avec le Commonwealth
Le Secrétariat du Commonwealth a salué l’engagement continu de Maurice à travers le Climate Finance Access Hub, un mécanisme essentiel pour accompagner les pays et territoires vulnérables dans l’accès au financement climatique. Les discussions ont aussi porté sur la domestication de l’accord BBNJ et la mise en œuvre de la Commonwealth Blue Charter.




