samedi, juillet 27, 2024
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Rodrigues au gré du vent…

Rodrigues est l’île rêvée pour renouer avec la nature où ni le temps, ni le stress n’ont d’emprise sur nous. Qu’il est bon de flâner dans ses paysages fascinants qui permettent de vivre de réels moments de simplicité, d’humanité et d’authenticité pour se ressourcer.

Texte et photos: Florence Guillemain

 L’avion survole les reflets scintillants bleutés du sublime et vaste lagon avant de poser ses roues sur le tarmac brûlant. Au alentour, dans ce paysage aride, seules les herbes jaunes brûlées par le soleil ondulent à chaque bourrasque de vent. Au volant d’un 4X4, cheveux au vent, nous traversons les lacets qui mènent à Mont-Lubin, le passage incontournable pour se rendre à l’Est ou dans le Sud. La route plonge peu à peu vers la mer, traversant une végétation fouettée par les alizées où les vacoas bravent les éléments et, où les vaches paraissent bien ancrées dans leur vert pâturage. Au milieu des eaux cristallines tel un confetti, L’Hermitage, un îlot  entouré d’un banc de sable en forme de cœur, invite à la robinsonnade. Happé par la beauté du spectacle, nous restons sans voix. Il est midi, les couleurs du lagon sont sublimées dans une déclinaison de bleus et verts insoupçonnés. Les cultures en terrasses se succèdent et la passe apparaît majestueuse, s’ouvrant comme une route qui serpente au milieu de l’océan.

Le jour n’est pas encore levé quand les pêcheuses d’ourites, les yeux encore remplis de sommeil, s’enfoncent à mi-cuisses dans la mer, munies de leur chapeau de paille et de leur baguette pour déloger les pieuvres de leur cachette. Mises à sécher comme du linge sur des portiques en bois aux quatre coins de l’île, elles font la fierté de Rodrigues.

A bord d’un bus branché sur une musique reggae, la route longe l’océan jusqu’à Mourouk. Par la fenêtre, nous suivons les voiles triangulaires des pêcheurs qui voguent au gré du vent. Terminus, tout le monde descend pour découvrir la côte à pied jusqu’à Graviers. Un troupeau de cabris broute paisiblement derrière les filaos. En bordure de plage sous les arbres, des casiers attendent d’être transportés dans les pirogues. Sur le sable, nous croisons une femme avec un enfant et un chien. Une scène de vie authentique, simple et à la fois touchante.

En direction de l’est, la route devient chaotique et semble finir sa course dans le lagon. Son bleu turquoise est si hypnotique et le sable de Anse Ally est si blanc … La plage est désertique, à l’exception de quelques moutons faisant une pause, couchés au ras de l’eau. Une envie de se rafraîchir peut-être ! A deux pas, un paysage de far-west tropical à flanc de colline a un charme fou avec ses herbes sèches, ses cactus, ses vacoas, le sol jonché de cailloux. Les toits en tôle de certaines maisons ont copié la couleur du lagon. Nous arrivons à la superbe plage de St François qui s’étale dans un cul de sac, avec ses pirogues en bois au mouillage. Nous suivons le chemin du littoral où les criques sauvages creusées dans les falaises se suivent, Trou d’Argent, Anse Bouteille. Impossible de résister, nous plongeons dans l’eau, c’est paradisiaque.

Régénérés, nous roulons jusqu’à Port-Mathurin, la capitale. Les façades des boutiques extrêmement colorées créent une ambiance joyeuse et vivante. Vers, Anse aux Anglais, les saucisses sèches au soleil en front de mer. Sur les hauteurs à Pointe Canon, nous laissons le soin à la Reine de Rodrigues qui domine Port-Mathurin et de bien veiller sur ce petit bijou.

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