La Rodrigues Government Employees Association (RGEA) organise les 23 et 24 octobre prochains le « Sommet de Rodrigues 2025 », à l’Independence House de Mont Lubin, sous le thème évocateur : « Façonner le destin rodriguais : des chaînes au choix ». Pendant deux jours, des personnalités politiques, historiens, juristes, journalistes, syndicalistes, activistes sociaux, travailleurs et invités internationaux se réuniront pour débattre des grandes questions entourant le statut politique et social de Rodrigues, son autonomie et son droit à l’autodétermination.
La Rédaction
La liste officielle des intervenants a été dévoilée le mercredi 8 octobre, lors d’un point de presse à l’Independence House. On y retrouve des participants venus de Maurice, Rodrigues, les Seychelles, La Réunion et Madagascar, réunis par une même volonté de réflexion et de dialogue. Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir le portrait des trois représentants venus des Seychelles, de Madagascar et de La Réunion, qui prendront part à cet événement d’envergure.
Ralph Maxime Gerald Volcère des Seychelles

Il est un homme politique, syndicaliste et journaliste. Exilé au Royaume-Uni pendant plusieurs années, il y a étudié le droit à la Thames Valley University avant de rentrer aux Seychelles après le rétablissement du multipartisme. Il a dirigé plusieurs partis politiques, dont le New Democratic Party (NDP) et le Seychelles United Party (SUP), et s’est présenté plusieurs fois aux élections nationales. En 2014, il fonde le journal The Seychelles Independent, dont il est rédacteur en chef, et crée aussi la Seychelles Workers’ Union pour défendre les droits des travailleurs. En 2025, Ralph Volcère se présente comme candidat à l’élection présidentielle, prônant l’unité nationale, la justice sociale et la défense des citoyens.
Zo Randriamaro de Madagascar

Elle est une sociologue et militante malgache, fondatrice du CRAAD-OI, qui défend les droits des communautés rurales et maritimes face aux projets extractifs. Spécialiste des questions de genre et de justice écologique, elle porte une voix écoféministe qui relie savoir académique et action militante. Lauréate du Prix des Nations Unies pour les droits de l’homme en 2018, elle incarne la lutte pour un développement juste, durable et respectueux de la dignité des peu.
Bernard Grondin de l’Île de la Réunion

ll est un militant indépendantiste réunionnais, depuis les années 1970, en avril 1983 il rejoint Serge SINAMALE, devient membre du MIR (Mouvement pour l’indépendance de La Réunion) et collabore activement au journal panafricaniste Afrik Libre. Il s’est engagé dès le début de son entrée en politique, dans un combat pour la reconnaissance, de la langue, de l’identité et de la culture réunionnaise et pour le droit du peuple réunionnais à l’autodétermination et à l’indépendance. Il est à l’origine de la création du drapeau indépendantiste réunionnais, en 1986, inscrit dans la Konstitision Kontkolonial, comme le drapeau national de La Réunion, depuis le 11 novembre 2018.
Fondateur et Porte-Parole du mouvement indépendantiste réunionnais LPLP (Lorganizasion Popilèr po Libèr nout Péi – Front Populaire de Libération Nationale) en juillet 1989. L’organisation est rejointe début juin 2008, par l’ensemble des partis et mouvances indépendantistes réunionnaises, lors d’une importante réunion, en présence de Serge SINAMALE, dans l’Est de l’île, àSaint-André.
Il est également à l’origine des premières Kart Lidantité Larénion en décembre 2008. Il est depuis février 2013, le Directeur du journal indépendantiste Fanal. A l’issue du premier Gran Lasanblé Kontkolonial le 5 novembre 2017, il devient le premier Chef du Gouvernman Kontkolonial et Chef de Léta Rénioné. Passionné de radio, il a été responsable d’une radio locale pendant 20 ans (1983-2003) et à l’origine de la création du Syndicat des radios de La Réunion (FAR) en février 1996.