Mandino Farla est un nom indissociable de l’histoire de la boxe à Rodrigues. Ce passionné de sport, engagé depuis les années 1990, continue d’impulser une dynamique nouvelle à travers son rôle clé dans l’organisation des 4e Jeux de Rodrigues, dont il est le responsable de la zone 3, couvrant l’ensemble du nord de l’île – de Baie aux Huitres à Soupir, en passant par Port Mathurin.
Par Laura Samoisy/Photos: DR
À l’approche des Jeux de Rodrigues, son implication dans le sport se fait encore plus intense. À la tête de la zone 3, il collabore étroitement avec un officier technique pour assurer une coordination fluide entre les différentes équipes et répondre aux besoins logistiques. « L’objectif, c’est de détecter les meilleurs athlètes, de favoriser leur performance et de miser sur leur potentiel pour l’avenir », affirme-t-il.

Malgré l’arrêt des compétitions nationales depuis la pandémie de la Covid 19 comme les Jeux de l’Unité, explique-t-il, le coach croit en la nécessité d’organiser plus d’événements locaux pour maintenir l’élan. Les efforts du gouvernement en matière d’infrastructures et d’équipements sont, selon lui, un atout majeur pour les athlètes. « Les infrastructures ont été rénovées pour l’occasion et les athlètes ont reçu des équipements neufs. Tout cela est très encourageant, iles athlètes sont les grands gagnants de ces jeux », soutient-il.

Avec la montée en puissance de la communication autour des Jeux – notamment grâce au clip de lancement – l’engouement ne cesse de grandir. « On sent une vraie mobilisation. Les Rodriguais se galvanisent autour de l’événement », constate-t-il avec enthousiasme.

L’implication de Mandino Farla ne date pas d’hier. Pour lui, tout a commencé à Camp du Roi, sous la houlette du coach Reddy Augustin. « C’était une belle époque », se souvient-il. Il enchaîne alors les compétitions nationales et régionales, tout en s’impliquant profondément dans le développement de la discipline sur l’île. Ancien président du Comité régional de boxe, il a longtemps occupé la double casquette d’entraîneur et de bénévole, se déplaçant de son domicile à Acacia jusqu’à Malabar, pour dispenser des cours aux jeunes passionnés.

En 2001, il est recruté en tant que sport coach par la Commission des Sports, un tournant qui lui permet de professionnaliser son engagement. Il fonde alors une première école de boxe à Pompée, d’où sortira notamment Mervin Clair, l’un des athlètes les plus titrés de l’île Maurice dans sa discipline et représente un modèle de réussite sportive pour la jeunesse rodriguaise. D’autres écoles suivront, à Saint Gabriel, Soupir ou encore Montagne Charlot, cette dernière s’imposant comme un vivier de boxe féminine avec plusieurs championnes à son actif.

Toujours en mouvement, Mandino participe également à la mise sur pied du Centre régional élite de boxe à Malabar, qu’il dirige actuellement. Il supervise aujourd’hui l’ensemble des entraîneurs de boxe à Rodrigues, coordonne les activités, répond aux doléances techniques et assure le suivi des athlètes. Le sport de combat est entre de bonnes mains.

Plus qu’un entraîneur ou un organisateur, Mandino Farla est un bâtisseur. Un homme de terrain, de cœur et de conviction, pour qui le sport reste un levier de transformation et d’espoir.