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Sharin Salesse : « Je me flatte d’être devenue Rodriguaise d’adoption et de cœur »

Trente-quatre ans d’amour et de fidélité. C’est ainsi que Sharin Salesse décrit son attachement à Rodrigues. De son premier voyage en 1990 à aujourd’hui, l’île a vu défiler devant elle des souvenirs, des amitiés, et une transformation sans précédent.

Par Laura Samoisy/Photos: DR

« Je me souviens de mon premier voyage avec ma fille Nathalie, qui avait cinq ans et qui s’apprêtait à faire son baptême de l’air. Elle est tombée amoureuse de Rodrigues au premier regard et, depuis, elle y revient presque chaque année pour les fêtes de fin d’année », raconte-t-elle avec émotion.

Ce premier séjour avait une dimension particulière. Sharin était accompagnée de son amie Tifoune Rochecouste et de ses trois enfants, et elle marchait sur les traces de son mari, Finlay Salesse, journaliste, qui lui avait tant vanté la beauté de cette île. Pour cause, ce dernier, était venu à Rodrigues dans les années 70 au nom du MMM pour soutenir la campagne électorale de Serge Clair, ancien leader de l’Organisation du Peuple Rodriguais.

« Ce fut comme un pélerinage pour moi. Finlay me parlait sans cesse de Rodrigues. Il avait pris le ‘Twin Otter’ à l’époque, et je voulais découvrir cette île qui l’avait tant marqué. Depuis cette première visite, ma fidélité à Rodrigues n’a jamais été prise à défaut. Et depuis cette première visite, j’y suis allée deux ou trois fois par an. Mon dernier séjour a été du 28 décembre 2024 au 6 janvier 2025, cette fois-ci à l’hôtel Le Marin à St François de Joe Collet, inauguré il y a une année de cela », explique Sharin Salesse.

Depuis, cette amoureuse de la Cendrillon des Mascareignes a vu l’Île se transformer, évoluer, s’affirmer. Des premières infrastructures routières, de la construction des hôtels à l’exemple du Coton Bay et de La Belle Rodriguaise, entre autres, de la construction du bâtiment devant abriter l’administration à l’installation de l’Assemblée Régionale, ou encore l’ouverture de La Réserve des tortues François Leguat, elle a été témoin de chaque étape.

« Ainsi, d’année en année, je n’ai eu de cesse d’emprunter de nouvelles routes asphaltées pour découvrir à chaque fois de nouvelles régions. J’ai vu la nouvelle route de l’Autonomie après celle de Roche Bon Dieu à Cotton Bay, celle de Baie aux Huîtres à La Ferme et de Mont Lubin à Malabar, de Rivière Banane et tout récemment celles non terminées de Montagne Malgache, de Citron Donis et de Patate Théophile qui vont bientôt desservir l’île dans son ensemble. Je me flatte ainsi d’être devenue Rodriguaise d’adoption et de cœur.

Des visages et des lieux gravés dans la mémoire

Rodrigues, ce sont aussi des rencontres marquantes et Sharin compte des centaines d’amis sur l’Île, dont plusieurs qu’elle a vu grandir. « J’ai vu des jeunes serveurs du Cotton Bay devenir adultes, pères, et même grands-pères. Jean West Azie, que je considère comme mon fils, mène aujourd’hui une belle carrière dans le tourisme à Marseille. Lindsay Agathe, lui, est parti pour son mariage à Paris avec Sophie, et nous avons eu le privilège de préparer son départ. Sans oublier Johnson Meunier devenu aujourd’hui un haut cadre de l’industrie du tourisme après des années au Club Med entre autres. « 

Parmi les lieux qui lui sont chers, l’hôtel Cotton Bay occupe une place prédominante. « Nous y avons passé tant de Noëls et de fêtes de fin d’année. Nous retrouvions à chaque fois des voyageurs réguliers, devenus des amis. » Elle se souvient encore du couple Jackie et Fifi Dégrémont, rencontré sur la plage de l’hôtel, et des premières plongées de sa fille Nathalie et de son mari Finlay.

Les belles adresses recommandées par Sharin

D’autres adresses font partie de ses escales incontournables : « Chez Madame Larose » et son porc au feu de bois, « La Belle Rodriguaise » de Françoise Baptiste, « Chez Tino » sur la plage de Gravier, ou encore « Chez Dana » près de Trou d’Argent et ses currys aux saveurs inimitables. « Chez Madame Larose’, à quelques encablures de Cotton Bay, j’y vais pour manger son porc sur feu de bois à chaque visite.

À la liste de restaurants, il faut ajouter celui de ’Mengoz’ à Mont Lubin où on est accueilli, toujours avec le sourire par Mirella et Annecie ou encore au ‘Blue Marlin’ à Anse aux Anglais ou Christopher Chady et son épouse offrent un menu de qualité à un prix raisonnable. Il y a aussi l’hôtel C Rodrigues où j’ai eu la chance de séjourner en juillet 2024 où le jeune directeur Guito Simiette a redonné ses lettres de noblesse à cet établissement. Comment ne pas mentionner ici ‘Chez Dana’ ! Ses ‘curry sont très prisés avec une belle vue sur les plages de St. François et Anse Ally. »

Une île où l’on revient toujours

Cette passion pour Rodrigues, Sharin l’a transmise à toute sa famille. Ses petits-enfants ont plongé dans les eaux cristallines de la plage de Furnier, (Fumier) comme leurs parents avant eux. Elle arpente toujours les sentiers escarpés longeant la côte, explorant les piscines naturelles et les criques secrètes. « Chaque visite est une découverte. Il y a toujours une nouvelle route à explorer, un nouvel endroit à admirer. Cette île n’a jamais fini de me surprendre, se réjouit-elle.

Mais ces dernières années, elle constate une réalité plus contrastée. « Nous avons beaucoup souffert de la chaleur en fin d’année. Peut-être devrions-nous venir en hiver, pour mieux profiter des randonnées et du marché. Et puis le coût de la vie a grimpé en flèche. Certains restaurants sont devenus prohibitifs. » Malgré tout, une chose est sûre : l’attachement de Sharin à Rodrigues reste intact. « C’est une histoire d’amour qui dure. Et je sais que, tant que je le pourrai, je reviendrai encore et encore. » Parole d’une passionnée de la Cendrillon des Mascareignes !

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