L’Union européenne a officiellement lancé le système d’entrée/sortie (EES) le 12 octobre 2025. Ce nouveau système numérique de gestion des frontières vise à simplifier et à optimiser les déplacements en Europe. Il permet d’enregistrer les ressortissants de pays tiers effectuant un court séjour, à chaque fois qu’ils franchissent les frontières extérieures de l’un des 29 pays européens de l’espace Schengen*.
La Rédaction
L’Ambassadeur de l’Union européenne auprès de la République de Maurice, S.E. M. Oskar Benedikt, a déclaré :
- « Le système d’entrée et de sortie permettra aux voyageurs de bénéficier d’un passage aux frontières plus fluide et plus efficace. Il entrera en vigueur progressivement à compter du 12 octobre 2025. La Délégation, en collaboration avec l’Ambassade de France et notre réseau de consuls honoraires, veillera à diffuser toutes les informations relatives à l’entrée en vigueur du système. »
Qu’est-ce que l’EES ?
Le système d’entrée/sortie (EES) est un système informatique automatisé permettant d’enregistrer les ressortissants de pays tiers effectuant un court séjour, à chaque franchissement des frontières extérieures de l’un des 29pays européens* qui l’utilisent. Ce système s’applique aux ressortissants de pays tiers qui : - ont besoin d’un visa de court séjour pour se rendre dans les pays européens utilisant l’EES ;
- n’ont pas besoin de visa pour effectuer un court séjour dans les pays européens utilisant l’EES.
Un « court séjour » désigne un séjour de 90 jours maximum sur une période de 180 jours. Cette période est calculée comme une période unique pour tous les pays européens utilisant l’EES.
La liste des catégories de personnes non couvertes par l’EES est disponible sur le site officiel : https://travel-europe.europa.eu/ees/ltr
L’EES collectera, enregistrera et conservera :
- les données figurant dans votre/vos document(s) de voyage (par exemple, nom complet, date de naissance, etc.)
- la date et le lieu de chaque entrée et sortie
- l’image faciale et les empreintes digitales (appelées « données biométriques »)
- les refus d’entrée.
L’EES vise à : - Moderniser et optimiser les contrôles aux frontières : l’EES remplacera progressivement les tampons de passeport par un système numérique qui enregistre les entrées et les sorties des voyageurs, accélérant ainsi les contrôles aux frontières et améliorant l’efficacité du personnel.
- Faciliter et accélérer les déplacements transfrontaliers : grâce à l’EES, les voyageurs passeront moins de temps à la frontière grâce à des contrôles plus rapides, des options en libre-service et la possibilité de fournir leurs informations à l’avance.
Quels changements pour les ressortissants mauriciens voyageant en Europe à partir du 12 octobre 2025 ? - L’EES sera déployé progressivement. Les pays européens introduiront les différents éléments de l’EES par étapes, y compris la collecte de données biométriques, telles que l’image faciale et les empreintes digitales. Cela signifie que les données biométriques des voyageurs (image faciale et empreintes digitales) pourraient ne pas être collectées immédiatement à chaque point de passage frontalier, et que leurs informations personnelles pourraient ne pas être enregistrées dans le système. Les passeports continueront à être tamponnés.
- Cette mise en oeuvre progressive durera jusqu’au 9 avril 2026.
- À partir du 10 avril 2026, l’EES sera pleinement opérationnel et le tampon sur les passeports sera remplacé par des enregistrements électroniques dans le système.
- L’EES protège les données personnelles :
À leur arrivée aux frontières, les voyageurs non européens recevront une brochure (électronique via un code QR ou papier) contenant des informations détaillées sur l’EES et les droits qui y sont associés avant l’enregistrement de leurs données.
- L’EES respecte les normes européennes strictes en matière de protection des données afin de garantir la confidentialité et la sécurité des données des voyageurs.
- Toutes les informations sur les droits des personnes concernées sont disponibles à l’adresse suivante : https://travel-europe.europa.eu/ees/data-held-by-ees#how-is-your-data-protected
Contexte : * Les 29 pays européens de l’espace Schengen sont : l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la Tchéquie, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la France, l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie, l’Islande, l’Italie, la Lettonie, le Liechtenstein, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie, l’Espagne, la Suède et la Suisse.
L’espace Schengen
L’espace Schengen est composé de 29 pays : 25 États membres de l’UE (Chypre et l’Irlande n’en font pas partie) et 4 pays tiers (Islande, Norvège, Suisse et Liechtenstein). Chaque jour, plus de 3,5 millions de personnes franchissent les frontières intérieures pour travailler, étudier ou rendre visite à leurs proches, sans formalités administratives supplémentaires et, dans la grande majorité des cas, sans temps d’attente supplémentaire. Il ne s’agit pas seulement de gagner du temps à la frontière, mais aussi de réduire les coûts, de favoriser la mobilité des talents et de rapprocher les Européens.
Les avantages de Schengen s’étendent au-delà des citoyens de l’UE. Les ressortissants de pays tiers peuvent également bénéficier de ses avantages grâce à un visa Schengen, qui leur permet de se rendre dans l’espace Schengen et d’y circuler librement pendant une durée maximale de trois mois sur une période de six mois, que ce soit pour le tourisme, les affaires ou le travail.