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DÉSEXTINCTION : LE DODO N’A PAS DIT SON DERNIER MOT

Une reconstruction à taille réelle du dodo au Musée d’histoire naturelle de Londres. Encore aujourd’hui, l’on se demande encore à quoi ressemblait vraiment le dodo.

EN NOVEMBRE DERNIER, LA MAURITIAN WILDLIFE FOUNDATION (MWF), ONG ENGAGÉE DANS LA PRÉSERVATION ET LA RESTAURATION DE LA BIODIVERSITÉ MAURICIENNE, A ANNONCÉ DEUX NOUVELLES, TOUTES DEUX RELATIVES À L’EMBLÉMATIQUE DODO : UN PARTENARIAT AVEC COLOSSAL BIOSCIENCES, UNE ENTREPRISE DE GÉNÉTIQUE QUI A POUR AMBITION DE FAIRE RÉAPPARAÎTRE LE DODO. PUIS LE LANCEMENT, SUR L’ÎLE AUX AIGRETTES, DU LIVRE THE LAST DODO, UNE FICTION SUR LA VIE TRÉPIDANTE DU DERNIER DODO.

Colossal Biosciences avait attiré l’attention des médias à travers le monde suite à l’annonce de vouloir faire réapparaître le dodo grâce à la génétique. L’idée de ce partenariat est d’assurer que les conditions soient mises en place par les autorités mauriciennes, à travers la MWF, pour que les écosystèmes naturels soient en condition d’accueillir à nouveau des dodos. Matt James, de Colossal, a expliqué : «Les projets de désextinction de Colossal ne réussissent que si les animaux sont réensauvagés et ramenés dans leur habitat naturel. Nous sommes impatients de travailler avec Maurice pour garantir que cela se produise avec le dodo.»

Grâce à ce partenariat, Colossal et la MWF collaboreront à la restauration d’écosystèmes critiques en éliminant les espèces envahissantes, végétalisant les écosystèmes avec des espèces endémiques et des efforts de sensibilisation de la communauté. Les habitats restaurés abriteraient ainsi les populations de dodos ainsi que d’autres espèces indigènes mauriciennes, permettant au dodo de survivre dans un environnement non hostile. Les deux organisations ont aussi annoncé qu’elles travailleraient au sauvetage génétique du pigeon rose (Nesoenas mayeri), endémique de Maurice. Si le pigeon rose (aussi connu comme pigeon des mares) fait partie des espèces qui ont pu être sauvées de l’extinction grâce au travail de la MWF, il en existe seulement environ 500 spécimens. Aussi Colossal travaillera à restituer sa diversité génétique perdue.

« THE LAST DODO » OU L’AVENTURE ROMANCÉE DU DERNIER DODO.

A propos du livre «The Last dodo», Marco Driehuizen a décidé d’offrir les droits d’auteurs à la MWF. Ainsi, tout bénéfice fait sur la vente des livres, en version numérique ou imprimée, sera reversé à la MWF pour soutenir son travail. Le lancement s’est fait après une visite guidée de l’île aux Aigrettes, cet îlot géré par la MWF qui y maintient un écosystème composé de plantes, de reptiles, d’insectes et d’oiseaux endémiques.

C’est suite à sa visite sur cette île en 2015 que Marco Driehuizen a eu l’inspiration pour cette histoire. The Last dodo (Le dernier dodo) raconte l’histoire du dernier dodo vivant des aventures à la «Indiana Jones», explique l’auteur. Celui-ci explique qu’il veut, à travers ce livre, montrer une autre facette de ce captivant oiseau dont il s’est lui-même épris lors de sa première visite de Maurice. Il a beaucoup lu sur le dodo avant d’écrire son histoire. Maco Driehuizen est un professionnel des finances et auteur d’histoires courtes en anglais et en néerlandais. Il a été primé pour certaines histoires. The Last dodo est déjà disponible sur Amazon et dans les boutiques de la MWF.

Source : Le Journal des Archipels

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